L'hygiène nasale : un geste quotidien

Je vais vous parler ici d'un réflexe que j'ai acquis il y a peu et qui me paraît aujourd'hui une évidence : le nettoyage quotidien des cavités nasales. On n'y pense pas souvent, mais notre nez aspire de nombreuses particules étrangères tous les jours, sans que l'on pense à lui filer un petit coup de main de temps à autres...

J'ai pourtant découvert l'importance de ce geste ; d'abord par une formation en médecine Ayuevédique : dans cette pratique, une routine quotidienne est conseillée pour maintenir les fonctions vitales en bon état, dont, bien évidemment, le nettoyage quotidien des cavités nasales. Pourquoi ? Parce qu'en Ayurvéda, on considère que l'énergie vitale (Prâna) est absorbée par le nez puis distribuée dans l'ensemble du corps ; ensuite, par ma pratique quotidienne, j'ai découvert à quel point cela apporte un bien-être et un confort intellectuel. Mon esprit est aujourd'hui plus clair, plus alerte et vif.

En effet, je me demande maintenant : comment peut-on réfléchir correctement, si nous avons les sinus lourds et tout congestionnés ? Allez, tour d'horizon des principales techniques et de leurs avantages ! ;-)

 

Une jolie vue sur mon nez... N'est-ce pas ? :-D

 Hypertonique, isotonique, kézako ?

Je vais commencer par parler du plus connu : les sprays nasaux d'eau de mer vendus en pharmacie. D'un tarif moyen de 3 à 5 euros pour 100 ml, vous pourrez également en acheter dans certaines boutiques bios (généralement de la marque Quinton très réputée). Vous devrez alors faire votre choix entre un spray isotonique et hypertonique. Mais c'est quoi, ça, au juste, et ça sert à quoi ? Le fait est que l'eau de mer contient énormément de sel, bien plus que n'en contiennent les fluides présents dans notre organisme. Du coup, le fabricant se doit d'abaisser ce taux en sels pour qu'il soit tolérable. Si le taux est amené à une concentration en sels de 0,9%, la solution est dite "isotonique" car elle correspond à la concentration en sels des cellules de notre organisme. Si la concentration est supérieure, on l'appellera alors "hypertonique".

Les indications seront alors différentes : les solutions hypertoniques seront à utiliser en cas de nez bouché, rhume, maux d'hiver, sinusites car elles vont attirer le mucus vers la sortie et en augmenter le volume par un effet dit "osmotique" : en gros la forte concentration de sel va attirer l'eau et permettre l'écoulement nasal. Les solutions isotoniques, quant à elles, seront à privilégier pour un usage plus quotidien et l'entretien. Enfin, sachez que les oligo-éléments et les minéraux contenus dans l'eau de mer soutiennent les défenses naturelles !

Comment procéder ?

Il y a généralement deux manières de procéder au nettoyage du nez : debout ou couché sur le dos. La première technique est la classique, évidemment : il vous suffit de vous tenir debout, de pulvériser l'eau de mer dans chaque narine puis de souffler très fort par le nez au dessus de  votre lavabo. C'est incroyable de se rendre compte de ce qui peut sortir (je vous passe tout de même les détails.) ! Ce nettoyage est pour les débutants, car en réalité il est superficiel.

Si l'on veut réellement nettoyer les cavités nasales comme il se doit, il est essentiel d'inspirer l'eau de mer (plusieurs pulvérisations suivies seront nécessaires) par les narines, jusqu'à ce que celle-ci retombe dans la gorge. Et là, vient le moment le plus délicat : il faut CRACHER. Evitez autant que possible d'avaler le mucus, même dans la vie de tous les jours ; et même si dans nos contrées occidentales cracher est un geste perçu comme sale, c'est en réalité un geste de grande hygiène : vous soutenez vos éliminations et ne réingérez pas les saletés.

À mon sens, la seconde technique est certainement celle qui facilite le plus le travail : les sprays n'étant pas très efficaces la tête en bas, il faut, de préférence immédiatement après avoir pulvérisé l'eau de mer, basculer la tête en arrière et se retrouver en position allongée sur le dos (dans un fauteuil au dossier très incliné, par exemple) et la tête renversée ; là, il ne vous reste plus qu'à inspirer pour faire tomber le liquide dans votre gorge puis vous relever pour aller cracher.

Autres méthodes

On pourrait se dire en lisant ces lignes que LA solution est trouvée. Il n'en est rien, car ces sprays restent couteux, ils ne sont pas écologiques et peuvent, à terme et à cause de la pression, irriter la muqueuse nasale. Il existe donc une alternative plus douce et plus durable : les lotas vendus chez De Bardo (de 15 euros pour un modèle en plastique à environ 35 euros pour un modèle en grès) ressemblent à de petits arrosoirs. Ils permettent une hygiène nasale en douceur. Vous pourrez trouver toutes les informations sur leur site. La solution la plus économique demeure tout de même l'utilisation de l'eau du robinet ! Il suffit de récupérer de l'eau dans le creux de vos paumes de main et d'aspirer jusqu'à recracher. Attention, cela peut piquer, surtout lorsqu'on n'a pas l'habitude, mais c'est tout aussi efficace !

Enfin, il existe en Ayurvéda un traitement nasal appelé nasya qui se présente sous la forme d'une cure de quelques jours. Il s'agit, en étant allongé sur le dos, la tête basculée en arrière, d'introduire dans chaque narine et au compte-gouttes un peu d'huile de moutarde ou de lait ou bien encore de l'anu-taila (une huile spéciale vendue en Inde). Ensuite, le principe est le même : il faut recracher. Pour plus de renseignements je vous invite à vous rapprocher d'un thérapeute ayurvédique qui saura vous donner des détails quant à ce procédé.

Enfin, je tiens à préciser que ces conseils sont des indications d'hygiène de vie quotidienne et n'ont pas de visée médicale ou thérapeutique. Pour tout souci de santé, toute pathologie, ou si vos symptômes persistent contacter un praticien de santé compétent qui saura traiter votre affection.

À vos mouchoirs, hein ! ;-)